Le dépôt de presse.

Lors de la semaine de la presse à l'école, nous avons parlé de la presse. Le maître nous a expliqué qu'il y a plusieurs sortes de journaux et comment ils sont distribués. Puis nous sommes allés visiter le dépôt Niochau à Marcoussis. Nous avons été gentiment accueillis par Nicolas qui nous a expliqué le système de la presse plus en détails. Laissons-lui la parole:

" Bonjour! Je vais vous expliquer comment est distribuée la presse et comment, le matin, vous pouvez acheter vos magazines chez le marchand de journaux.

Il faut savoir que tout en haut, il y a les éditeurs. Ces éditeurs sont là pour mettre en vente un certain nombre de titres.

Les éditeurs, pour des raisons de coût, pour que ce soit moins cher, regroupent leurs titre dans des messageries.

Les messageries vont desservir les titres dans des dépôts de presse. Ici, vous êtes dans un dépôt de presse. Le travail du dépôt de presse est de regrouper l’ensemble des titres sur des secteurs bien précis et de les redistribuer chez les diffuseurs.

Le diffuseur, c’est un terme un peu technique, mais c’est en fait le marchand de journaux.

Ensuite, le dernier maillon de la chaîne, ce sont les lecteurs.

Une partie des exemplaires seulement va être vendue.

Les diffuseurs rendent les exemplaires non vendus aux dépositaires. Une partie est détruite et l’autre repart vers les messageries qui les réacheminent vers les éditeurs.

Ainsi, les éditeurs vont récupérer les exemplaires non vendus et pourront les remettre en vente par le biais de lots promotionnels.

Je vais vous donner quelques chiffres sur le dépôt de Marcoussis. Le dépôt est historiquement appelé dépôt de Longjumeau, néanmoins, depuis novembre 1994, nous sommes sur le site de Marcoussis. Le dépôt a été inauguré en mai 1995.

Aujourd’hui le dépôt dessert environ 160 diffuseurs sur une grosse moitié ouest de l’Essonne.

Ils sont desservis tous les matins par 10 camions qui représentent 10 tournées et ce à partir de 5h du matin, quand vous êtes encore au lit.

Toute la nuit, des employés travaillent ici pour que le matin les gens puissent trouver leurs journaux chez le marchand.

Le dépôt n’est fermé que de 18h à 22h.
 

-Combien de journaux invendus recevez-vous?

-Cela représente de 20% à 25% de la totalité mise en vente.

Il faut savoir que dans le métier nous avons deux catégories de titres. La catégorie des publications et celle des quotidiens.

Les quotidiens paraissent chaque jour (sauf le dimanche)

Les publications ont des parutions un peu diverses. On va trouver les hebdomadaires qui paraissent chaque semaine, les mensuels qui paraissent chaque mois, les bimensuels qui vont paraître tous les quinze jours, les bimestriels qui vont paraître tous les deux mois, les trimestriels tous les trois mois et les semestriels tous les six mois.

On va pouvoir visiter et tout au long de la visite, vous pouvez poser des questions. On va vous expliquer la façon dont le papier circule dans le dépôt pour pouvoir être mis en vente.

Sas d’arrivée :

Vous êtes arrivés du côté où le papier arrive la nuit dans ce que l’on appelle le sas de réception. Tous les soirs, les transporteurs qui nous apportent les exemplaires utilisent une carte magnétique qui va leur permettre d’ouvrir la porte extérieure. Ils déchargent la marchandise. Néanmoins, la porte intérieure reste fermée. Ils n’ont pas accès à l’entrepôt.

Donc, tous les soirs, quand les gens qui travaillent chez nous arrivent aux alentours de 10 h, ils ouvrent cette porte et récupèrent toute la marchandise qui est là.

Aucune marchandise ne reste dehors.

Le transporteur peut rentrer dans le sas, laisser sa marchandise et nous, nous la récupérons par la porte intérieure.

Distribution :

Ensuite, le papier va être trié pour en distribuer une certaine quantité chez chaque diffuseur.

On fait ce qu’on appelle la dépalettisation. Le papier arrive sur palette et est entouré d’un film plastique. On enlève le film, on ouvre les paquets.

Ces exemplaires, nous allons en mettre un certain nombre dans la case de chaque diffuseur selon la réglette de distribution.
 
 

La réglette de distribution est un papier qui indique les numéros de case des diffuseurs et en-dessous, la quantité qui doit être mise. Il y a une réglette par titre.

Vous avez ici des meubles de distribution. A chaque meuble correspond une quarantaine de diffuseurs.
 
 

Une case représente un diffuseur.

Dans chaque case, nous allons mettre un certain nombre d’exemplaires au fur et à mesure de la distribution des titres. Ces exemplaires, au bout d’un moment, vont nous faire un paquet. Ce paquet, il va falloir le ficeler. On le pose sur la machine qui est à côté du meuble (la ficeleuse), on appuie sur la pédale, la chaleur va coller un ruban et le paquet est complètement ficelé.
La coiffe (étiquette qui indique le numéro du diffuseur et la couleur de la tournée de livraison) est placé sur le paquet au moment du ficelage.

On finit toujours par les quotidiens parce qu’ils arrivent plus tard dans la nuit (2h - 3h du matin) C’est pour cela que nous commençons par les publications.

En fin de nuit, quand tous les titres sont distribués, on ferme tous les paquets, on les met sur des palettes pour les charger dans les camions.

Une fois que la distribution est finie, les gens qui travaillent de nuit vont partir en livraison.

Tournées : Longjumeau, Chilly-Mazarin, Sainte Geneviève des Bois, Brétigny, Les Ulis, Orsay, Dourdan, Arpajon, Palaiseau, Igny.

Garage

Il y a dix camions pour dix tournées de livraison.

Chaque camion, chaque matin part sur une tournée sur un secteur bien défini.

L’un d’eux est équipé d’un haillon. C’est celui qui livre la marchandise sur palette pour les grandes surfaces.

-Et si un camion tombe en panne?

-Si un camion tombe en panne, on part en dépannage avec une voiture, on prend pour les clients de la tournée, tous les quotidiens et on va les livrer dans un premier temps. Ensuite, on attend le retour d’un autre camion pour livrer le reste de la marchandise.

-A quoi servent les tuyaux?

-Avant de partir, les chauffeurs mettent leur camion en marche 5 à 6 minutes pour faire chauffer le moteur. Pour permettre de laisser les portes fermées, on branche les tuyaux dans les échappements et les gaz vont être évacués à l’extérieur.

Une tournée de livraison fait en moyenne de 15 à 20 clients. Les livraisons sont assurées à l’endroit où le diffuseur le souhaite. Il dispose d’un local, d’un coffre, ou désire être livré dans la boutique directement. Chaque livreur a donc les clés de l’ensemble des points de vente.

Néanmoins, toute la marchandise sera mise à disposition chez le diffuseur en même temps. La préoccupation première du diffuseur va être de mettre en place les quotidiens parce que le matin de bonne heure, les gens achètent plus facilement les quotidiens que les publications.

-Comment le diffuseur paie-t-il?

-Le diffuseur a une facture qui répertorie l’ensemble de la marchandise qui lui a été livrée dans la semaine. Les invendus sont déduits la semaine suivant leur retour.

Durant la livraison, à l’endroit où l’on dépose les titres de la journée, les chauffeurs vont retrouver les invendus.

Donc au moment où ils livrent, ils vont reprendre les invendus de la veille.

Vous avez un bordereau de livraison qui part avec la marchandise livrée et à côté de ce bordereau, vous avez un bordereau d’invendus qui rappelle au diffuseur les titres qu’il doit rendre ce jour-là.

Ainsi, il va préparer ses invendus dans la journée et le lendemain matin, le chauffeur va les trouver et les ramener ici où nous allons les traiter.

Le traitement des invendus.

Le matin, quand les chauffeurs reviennent de tournée avec les invendus, ils les disposent sur palette. Cela permet aux opérateurs de jour de les traiter. Ils reprennent le bordereau que le diffuseur a rempli et ils contrôlent les quantités qu’il a déclarées. Pour cela, ils vont scanner les titres. Vous avez sur chaque titre un code à barres. Ce code indique sa codification, son prix et son numéro de parution.
 

Pour les quotidiens, chaque journée correspond à un numéro de parution. Pour Le Parisien, le numéro qui a été livré ce matin c’est le 320. (3 pour le mois de mars, 20 pour le vingtième jour du mois)

L’ordinateur va indiquer ce que chaque diffuseur a rendu pour qu’on puisse le rembourser.

-Que faites vous des journaux avec des cassettes?

-Suivant ce que nous a indiqué l’éditeur, une partie des titres retourne chez lui. Les cassettes, c’est bien souvent le cas.

Sur les écrans des ordinateurs, pour chaque titre apparaît une lettre en gros :

N veut dire que ce titre doit être détruit.

T ou Y titre rappelé par l’éditeur.

L titres parvenant d’une messagerie qui s’appelle MLP et qui vont être mis en carton pour leur être rapportés.

- En un jour combien recevez-vous d’invendus?

- Sur une journée comme hier, environ 20 à 25000 exemplaires. Par exemple, nous distribuons 15000 exemplaires de Télé 7 jours par semaine, 7000 Parisien et 4500 Équipe par jour.

- Combien de personnes sont employées?

- partie invendus 5 personnes

partie distribution 8 personnes

On a également des chauffeurs à temps partiel.

Si on englobe tout, avec l’administratif et la direction, nous sommes 21 dans le dépôt.

Dans l’équipe de jour, certains commencent à 6h, d’autres à 8h. Ceux qui prennent à 8h assurent l’après-midi la tournée de distribution du journal " Le Monde ".

Tout le monde travaille sur 6 jours, jour comme nuit. On a même des chauffeurs qui viennent le dimanche matin pour la tournée du " Journal du dimanche ".

Tout la nuit, un opérateur travaille sur un ordinateur pour sortir les réglettes de distribution des titres qu’il a à distribuer.

Quand il n’a plus d’exemplaire d’un titre, le diffuseur passe un coup de fil le matin au dépôt et si on a la possibilité de le réapprovisionner, on lui redistribue l’après-midi avec la tournée du Monde. C’est le réassort qui fonctionne essentiellement pour les quotidiens et les hebdomadaires.

Notre magasin de réassort fonctionne comme un client diffuseur.

La salle d’informatique permet de communiquer avec les messageries. "

Amélie et Marie-Laure

Enregistrement : Julien.
                                       
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